mercredi 3 décembre 2014

Lettre aux habitants du Canton de Combs-la-Ville

Mes chers concitoyens, habitants de Combs-la-Ville, Lieusaint, Moissy-Cramayel et Réau,

Après avoir longuement réfléchi, j’ai pris la décision de ne pas me représenter aux prochaines élections départementales qui auront lieu en mars 2015. J’en ai informé le Président du Conseil général de Seine et Marne et mes collègues de la majorité départementale du Conseil général de Seine et Marne

3 raisons  expliquent ma décision.

1 / j'ai 67 ans,  pendant 38 ans j’ai exercé diverses responsabilités électives successives. Je termine mon 3ème mandat de conseiller général

Élu au Conseil général en 1998, je crois avoir bien rempli le contrat  passé avec les habitants de notre canton. J’ai défendu avec passion, les intérêts de la Seine et Marne et des seine et marnais. Vous avez  su me le prouver au travers de la confiance et des encouragements  que vous  m’avez toujours prodigué au cours de toutes ces années.

Vincent Eblé, Président du Conseil général de Seine et Marne m'a confié depuis 10 ans, une tâche difficile dans laquelle je me suis beaucoup investi : la responsabilité des finances du Département. Président du Groupe des élus socialistes du Conseil général, mes collègues m’ont toujours renouvelé leur confiance depuis 2004. 

2 / Soutien critique de l’action gouvernementale,  je n’adhère pas à la réforme  territoriale et à ses conséquences sur l'avenir des départements et des collectivités locales. La loi, dans sa forme actuelle, acte toujours la  disparition des conseils départementaux pour 2020. Je suis convaincu au contraire, de leur indispensable utilité et de leur modernité. 

3 / En 2013, j'avais dit à mes proches, que je ne me  représenterai pas pour un mandat départemental supplémentaire,  ma  seule ambition concernait alors l’échéance des élections municipales de mars 2014 à Moissy-Cramayel. Je n’ai pas changé d’avis.

Depuis 2004avec mes collègues de la Majorité de Gauche départementale, nous avons changé la Seine et Marne. Notre Département est sorti de son immobilisme et nous avons respecté tous les engagements pris envers vous, que ce soit en matière de solidarité, en particulier avec les familles, ou avec nos ainés et les personnes handicapées, mais aussi en matière d’éducation, de transports, de culture, de sport, d’aménagement numérique ou de développement économique.

Parce que la Seine et marne est dotée de nombreux atouts, nous avons mis en œuvre un projet de territoire cohérent mariant territoires urbains et ruraux autour d’un seul objectif : le respect de l’identité qui fait la force de notre département dans le cadre d’un modèle de développement durable et d’aménagements adaptés aux besoins d’un département en croissance qui a souhaité prendre en main son destin plutôt que le subir. 

Je suis fier de l’action menée par la Majorité de Gauche du Conseil général de Seine et Marne depuis  10 ans. L’ampleur des chantiers en cours et de ceux à venir exige que cet élan se poursuive, et je souhaite que la majorité de gauche puisse continuer son travail au bénéfice de tous les habitants de notre beau département.

Merci encore pour la confiance que vous m’avez accordé tout au long des mandats électifs que vous m’avez confié. 

Bien sincèrement

A Moissy-Cramayel le 29 novembre 2014


lundi 13 octobre 2014

Oui à une réforme territoriale, non à un bricolage institutionnel !














Il y a en France 27 régions dont 24 métropolitaines , 101 départements, 36 681 communes, dont beaucoup ont moins de 1000 habitants et certaines  à peine quelques dizaines, environ 15 000 syndicats à vocation simple ou multiple (SIVOM), plus de 2 400 intercommunalités et maintenant des Métropoles... autant d'écrans entre le pouvoir local et les citoyens, avec à chaque fois des services en doublons, des personnels, des élus.

Il est temps de simplifier cet enchevêtrement en donnant, notamment aux intercommunalités le rôle qu'elles étaient destinées à jouer, en mutualisant les services, en partageant les ressources, en harmonisant les politiques d'un même bassin de vie,

Pour cela, une  réforme territoriale est absolument  nécessaire : clarifier le rôle de chacune des strates de collectivités est indispensable, mutualiser des fonctions et supprimer des doublons aussi, tout comme assurer cohérence et accès à tous à des services publics de qualité.

Mais, le gouvernement si prend bien mal, partant d’une excellente intention, la manière de faire, autoritaire et centralisatrice, et les propositions sur la table ont réussi à dresser la quasi totalité des élus locaux contre cette réforme.

Pour Sénart, comment adhérer à la proposition du Préfet de région qui consiste à créer une intercommunalité de près de 600000 habitants, allant de Sénart jusqu’à Arpajon en passant par Corbeil et Evry. Cette proposition n’a aucun sens.

A l’opposé, je suis favorable à la "réunification" de Sénart et de Melun Val de Seine. D'abord parce que le bassin de vie de ce territoire représente une réalité. Le développement universitaire indispensable, l'équipement hospitalier, le développement économique et la présence forte de l'industrie aéronautique, une politique culturelle ambitieuse : tous ces sujets si nécessaires à l’avenir de notre territoire et à son attractivité doivent faire l'objet d'une ambition partagée.

Je n’ignore pas les questions  politiques que cela pose, ni les ambitions personnelles de certains, mais les responsables politiques de tous bord de ces 2 intercommunalités auraient intérêt à se mettre rapidement autour d’une table pour définir ensemble un projet et une gouvernance qui permettent ce rassemblement. Faute de quoi nous seront absorbés et noyés dans ce conglomérat sans âme et sans réalité promis par le Préfet de Région. Lire la suite >>

mardi 23 septembre 2014

La politique culturelle: Une exigence pour notre agglomération, pour un développement urbain cohérent au sein d'une intercommunalité élargie


Le 20 septembre dernier je visitais le chantier du Théâtre de Sénart. Toute la population de notre agglomération était invitée par petits groupes à visiter ce chantier, un grand nombre de nos concitoyens avait répondu à cette invitation. Ils venaient ausi bien de Melun, que de Brie Comte-Robert, de Combs-la-Ville, ou d'ailleurs. Une manière pour eux de commencer à s'approprier ce bel outil de développement culturel. Une salle de 850 places avec fosse d'orchestre. Une salle modulable de 450 places assises mais pouvant accueillir 1000 spectateurs debout pour des concerts. Une salle de répétition de 300 m².



Sénart ne deviendra une vraie ville qu'à la condition d'y développer une politique culturelle ambitieuse. La concurrence entre les villes est forte, attirer des talents, des investisseurs, des entreprises de pointe se fera, si y sont réunis tous les ingrédients nécessaires. La culture est l'un de ces ingrédients.

 Un projet comme celui-ci, c'est d'abord une exigence artistique, mais ce doit être aussi une exigence politique. En d'autre terme, au service de quel projet de développement urbain, de quelle ambition collective partagée ? Les choix à faire concernant l'avenir de Sénart dans le cadre de la réforme territoriale, c'est maintenant qu'il faut les faire: Sénart-Melun, c'est le même bassin de vie, Brie Comte Robert est désormais inclus dans le canton de Combs-la-Ville et cet élargissement est porteur de sens. J’invite les tous les acteurs de ce territoire à y réfléchir vite. La proposition du Préfet de région de fusionner Sénart, l'agglomération nouvelle d'Evry en une gigantesque intercommunalité, allant jusqu'à Arpajon, n'a aucun sens.

Ce projet culturel, c'est aussi, dans le cadre de l'obligation législative de constituer de grandes intercommunalités, l'occasion de clarifier le projet de développement urbain de Sénart.  Je pense  que la "réunification" de Sénart et de Melun Val de Seine a du sens, d'abord parce que ce développement avait été initialement pensé comme ça, ensuite parce que le bassin de vie qu'il représente est une réalité. Le développement universitaire indispensable, l'équipement hospitalier, le développement économique et la présence forte de l'industrie aéronautique: tous ces sujets sensibles et si indispensables à notre territoire doivent faire l'objet d'une ambition partagée.

Au delà de nos différences, travaillons à la réalisation de cette ambition. Le regroupement de toutes nos forces au sein d'une même intercommunalité doit le permettre.

mercredi 10 septembre 2014

Les collèges départementaux

78 000 collégiens ont repris le chemin de l'école le mardi 2 septembre, dans les 127 collèges départementaux. Les collégiens retrouvent le chemin de leurs établissements pour la nouvelle année scolaire. Une rentrée sous le signe de l'exigence et de la performance dans laquelle le Département s'engage : il investit en moyenne 1360 € par collégien... lire la suite >>

mercredi 27 août 2014

Aller de l’avant et rester optimiste

Que penser de la sortie de Montebourg du gouvernement, certes il y avait du panache, de la gouaille et du volontarisme dans sa manière d’exercer les responsabilités de son ministère, mais aussi trop souvent de la morgue et de la condescendance vis à vis des autres membres de l’équipe gouvernementale et un mépris à peine feint vis à vis du Président de la République, cela devenait insupportable.

Une équipe se doit de jouer collectif, ce n’était pas son cas, il était déjà dans le coup d’après.

Que penser de son remplaçant : Emmanuel Macron, certain l’habille déjà du  costume ultralibéral de banquier de chez Rothschild, certes il en a été un cadre dirigeant pendant 4 ans, et alors…personnellement je le jugerais sur ses actes. Énarque, inspecteur des finances, à 37 ans il est membre du PS depuis près de 15 ans, il a le même profil que bien d’autres membres de « l’intelligentsia socialiste ». Il est hélas loin le temps ou un ministre des finances pouvait n’avoir qu’un CAP d’ajusteur en poche, le dernier s’appelait Bérégovoy…

Au stade ou nous en sommes, il fallait sortir des tiraillements dans l’exécutif et remettre de la cohérence et  de la lisibilité, c’est fait, je ne sais pas si c’est la bonne solution, je sais en tous cas, qu’il ne pouvait plus être question de continuer à zigzaguer.

On connait les défis qu'il faut relever : un déficit de plus de 4 % du PIB, un déficit du commerce extérieur de plus de 60 milliards d'euros, une dette d'environ 1800 milliards d'euros,  plus de 11 % de chômeurs, une croissance proche de zéro... tous ces chiffres ne se sont pas accumulés depuis l'arrivée de Hollande à l'Elysée. Ils sont le fruit de politiques cumulatives de droite comme de gauche au fil des 30 dernières années.

Ils sont aussi le fruit d'une crise mondiale particulièrement sévère. En 20 ans la mondialisation des échanges économiques a rendu toutes les économies nationales dépendantes les uns des autres. Des Pays, hier sous le joug soviétique se sont libérés, y compris économiquement, d’autres hier sous développés : la Chine, l’Inde, le Brésil, et bien d’autres, émergent et deviennent des acteurs économiques de 1er plan.

Aucune solution purement nationale n’est désormais possible et nous devons tenir compte des politiques économiques et financières suivies par les autres. Nos marges de manœuvres se sont réduites au fil du temps et nous obligent à une remise à jour de nos logiciels de pensée. Des réformes sont indispensables. Espérons que cette nouvelle équipe sache prendre les bonnes décisions, en préservant le modèle  qui est le nôtre.

Quoi que certains en disent, jusqu’ici la France n’a pas connu l’austérité, les salaires n’ont pas diminué, les retraites non plus, aucun fonctionnaire n’a été licencié, notre bouclier social protège les plus démunis, la sécurité sociale et notre système de santé fonctionnent toujours, notre système éducatif aussi. La France a conservé une armée capable d’intervenir presque partout dans le monde en assurant ainsi la sécurité nationale et celle de l’Europe.

Alors relevons nos manches tous ensemble et croyons en l’avenir.

lundi 12 mai 2014

L’Europe, une impérieuse nécessité ! Voter le 25 mai prochain, une obligation.

Après l’impressionnante démonstration de force militaire de Vladimir Poutine tant à Moscou, que dans la péninsule de Crimée qu’il  vient d’annexer, je me suis cru un instant revenu dans les années 60, à l’époque de Nikita Khrouchtchev puis de Léonid Brejnev, ou des légions de généraux toutes médailles pendantes assistaient, du haut de la forteresse du Kremlin, au défilé des troupes. 

Une époque, ou l’ex Union Soviétique écrasait toute velléité démocratique dans les pays de l’est (En RDA, en Hongrie, en Tchécoslovaquie), étouffant dans l’œuf la moindre contestation des intellectuels russes, tchèques ou polonais, en les envoyant au goulag. Une période ou l’ordre communiste russe régnait sur un véritable empire élargi après la 2ème guerre mondiale.  

2 blocs, s’affrontaient alors dans une guerre « froide » idéologique et économique, multipliant la course aux armements. Le monde était alors bipolaire, dominé par cette confrontation entre les Etats-Unis et l’Union Soviétique. 

Avec l’écroulement de l’Union soviétique à la fin des années 80, il devint multipolaire. Avec l’émergence du continent asiatique (Chine et Inde), et le retrait progressif des Etats-Unis de la scène européenne. Ce fut le temps ou nous avons tous cru et espéré que la liberté ayant triomphé, la paix était définitivement installée et qu’ un monde nouveau était arrivé. Le progrès économique allait profiter à tous et le monde serait enfin plus solidaire…

Hélas, cette espérance sera de courte durée, la mondialisation des échanges économiques et les excès du libéralisme allait peu à peu nous conduire à une crise majeure. En matière de sécurité, Ben Laden, devait bien vite nous rappeler à l’ordre le 11 septembre 2001. Au totalitarisme soviétique, succédait la peur et les exactions du terrorisme de l’islamisme radical…

A cette crainte s’ajoutera, peu à peu, celle des conséquences de la crise économique et du chômage de masse résultat d’un libéralisme débridé sans régulations ni contraintes.

Tout cela pour dire, que nous nous ferions des illusions à croire que la France dans ce monde tel qu’il est, pourrait se sortir seule de ses difficultés. Que se soit économiquement, monétairement, ou militairement, nous dépendons des autres, comme les autres dépendent de nous. Nous avons des atouts, mais ils ne peuvent s’épanouir que dans une union européenne, certes revitalisée mais incontournable.

La France participe depuis plus de 60 ans à l’édification de l’Europe, elle en est un des moteurs principaux aux côtés de l’Allemagne.

Abandonner la construction européenne au moment ou l’orage économique gronde et ou la paix peut chanceler avec le renouveau des nationalismes de tous poils, serait tout à fait suicidaire…le temps du « parapluie » américain est terminé, notre propre sécurité  a désormais besoin d’une Europe forte, parlant d’une même voix.

dimanche 4 mai 2014

Maintien des conseils départementaux

"Je suis, heureux d'avoir pu rassembler l'ensemble des élus du Conseil général de Seine et Marne (opposition et majorité), sur un même texte demandant le maintien des conseils départementaux. Il est assez rare de nous retrouver ensemble sur une position unanime. Il ne s'agit pas de défendre les positions que nous occupons, nos petites personnes n'ont aucune importance, il s'agit de défendre une idée que nous nous faisons de la République, de son fonctionnement, de la proximité des élus départementaux avec leurs concitoyens, de l'animation de nos territoires."

Séance publique du 30 avril 2014

CONSIDERANT les annonces du Premier ministre lors de son discours de politique générale sur son intention d’engager une nouvelle étape dans l’organisation territoriale de notre pays,

CONSIDERANT le souhait exprimé par le Premier ministre de diviser par deux le nombre des Régions d’ici au 1er janvier 2017, de définir une nouvelle carte intercommunale sur la base des bassins de vie d’ici 2018 et de supprimer les Conseils départementaux à échéance 2021 ainsi que leur clause de compétence générale,

Le Conseil général réuni en séance publique le 30 avril 2014 :

RAPPELLE que les Départements représentent un échelon de proximité indispensable où les élus ont développé une relation étroite avec les populations et où ils déploient, en coopération avec les acteurs territoriaux (régions, intercommunalités, communes …), des politiques publiques, visant à répondre aux besoins des habitantes et des habitants,

INSISTE sur l’utilité et la pertinence de l’action du Département en matière d’insertion, de solidarité, d’éducation, d’accompagnement de la petite-enfance à la jeunesse, de lutte contre les inégalités territoriales, d’accès à la culture et au sport, de développement économique et touristique, d’emploi, de préservation de l’environnement ou de santé,

DIT que ces politiques publiques de proximité sont d’autant plus indispensables dans la perspective d’un agrandissement des Régions,

MAINTIENT que, contrairement à certaines idées reçues, une éventuelle suppression des Départements ne générera aucune réelle économie et qu’elle aura pour conséquence de distendre un peu plus le lien entre les citoyens et leurs représentants élus,

AFFIRME la nécessité d’une réforme dans l'organisation des collectivités territoriales, mais souligne son attachement profond au fait départemental, espace de proximité, de réalisme et de représentativité de tous les territoires de la République qu'ils soient ruraux ou urbains,

SOULIGNE que d’autres pistes méritent d’être investiguées comme une suppression des doublons existants avec les services de l’Etat sur des compétences aujourd’hui exercées par les collectivités locales ou une clarification des compétences entre les différentes strates de collectivités.

samedi 19 avril 2014

Transparence de la vie politique

Vice-président du Conseil général de Seine et Marne en charge des finances et ayant délégation de signature,  au début de chaque mandat électif et à la fin de chaque mandat, je suis tenu de faire une déclaration de patrimoine (propriétés bâties et non bâties, valeurs cotées en bourse, assurance vie, livrets d’épargne, voiture, bateaux, stock options, revenus de toute nature, ect…). La loi 12 octobre 2013 à modifié cette obligation et l’assortie désormais d’une obligation d’une déclaration d’intérêts et d’activités.

Bien qu’ayant déjà produit une déclaration de patrimoine au début de mon mandat en 2011, je suis donc tenu de recommencer et de déposer avant la fin mai auprès du Président de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique ce document assorti de cette déclaration d’intérêts et d’activités.

Pour moi, aucun problème existentiel à produire ces documents.  Cette déclaration  sera d’ailleurs beaucoup plus simple à faire pour moi que pour d’autres assujettis à cette obligation. Et puis c’est à faire pratiquement en même temps que la déclaration d’impôts…

jeudi 10 avril 2014

Suppression des départements : le Gouvernement se trompe de cible

Devant la représentation Nationale, le 8 avril dernier, le Nouveau 1er Ministre Manuel Valls annonçait la suppression de la moitié des régions avant 2017. La totalité des départements passeront ensuite à la trappe, mais les 36000 communes restent ainsi que, plus de 15000 syndicats à vocation simples ou multiples... contre 8000 communes en Allemagne, pour 80 Millions d'habitants. Chercher l'erreur...
La clause de compétence générale que l’Assemblée Nationale venait de redonner aux collectivités locales...sera supprimée. De même, était-ce utile, pour en arriver là, de supprimer le conseiller territorial... et pourquoi attendre 2021.

Sur une question institutionnelle aussi essentielle, un référendum demandant au peuple français ce qu'il souhaite, est indispensable.
Vox populi, vox dei, au moins nous saurions définitivement sur quel pied danser et comment préparer les futures échéances...
Cette annonce, c'est la démobilisation générale assurée pour 2015 date du renouvellement des assemblées régionales et départementales. Pour les personnels des Conseils généraux, comme pour les élus qui ne seront plus que des exécuteurs testamentaires, destinés entre 2015 et 2021 à exécuter les affaires courantes d'une institution mourante. 
Excitant tout cela !!! Alors, oui, ce n'est pas seulement d'un débat que nous avons besoin sur la réforme territoriale, il faut demander l'avis des français.
Relisez ce que j'écrivais le 21 janvier dernier sur le « mille feuille », ce n'est hélas pas la voie qui a été choisie par le Président de la République et le  nouveau 1er Ministre, en matière de réforme institutionnelle des territoires.

Supprimer les départements, ne fera pas faire d'économie, ils ont déjà du se mettre à une diète sévère depuis 2004 pour faire face aux dépenses dont l'Etat s'est déchargé sans les compenser (RSA, APA, PCH, routes nationales devenues départementales, personnels d'entretien des collèges, MDPH, ect...).

En Seine et marne nous avons un des taux les plus faibles de dépenses d'administration, nous sommes au bout des économies possibles. 

Supprimer les élus ne fera pas d'économies substantielles et dans notre département, il faudra toujours entretenir le réseau routier, s'occuper des 3500 enfants retirés à leur familles par l'autorité judiciaire et confiés aux bons soins des services départementaux, prendre en charge les personnes handicapées et âgées dépendantes, faire fonctionner les collèges, Prendre en charge les transports scolaires (aujourd'hui gratuits) Payer les bénéficiaires du RSA et tenter de les réinsérer...

Bref, mes chers concitoyens ne comptez pas sur la suppression des conseils généraux, devenus départementaux, pour payer moins d'impôts ou faire diminuer les dépenses publiques (sauf à supprimer les services dont je viens de parler).

samedi 5 avril 2014

Le logement en Seine-et-Marne & sur Sénart

Le 4 avril dernier à Melun, l’Office Public de l’Habitat de Seine et Marne réunissait son Conseil d’administration. A l’ordre du jour l’examen de l’activité des 2 commissions d’attribution logement. Le parc de logement de l’OPH 77 est de 16500 logements.

La commission Nord est présidée par Maud Tallet, présidente de l’OPH 77 et je préside la commission sud. Ces commissions se réunissent  environ 2 fois par mois. Elles ont examiné au total 2622 dossiers de demandes de logements. 1789 candidatures ont été admise.


 
Pour chaque logement à attribuer, les dossiers sont préparés par les chargés de clientèle de chaque agence de l’OPH, l’avis des Mairies de chaque commune d’accueil est systématiquement sollicité, quel que soit le contingent réservé et celles-ci sont conviées à participer à la commission d’attribution. L’Etat (représenté par un fonctionnaire de la Préfecture) est membre de droit de chacune des commissions d’attribution.

Chaque logement relève d’un contingent attribué en fonction du mode de financement du logement (Etat, 1% patronal,…) et des garanties d’emprunts qui ont été accordées pour le financer. Les communes ne disposent que d’un contingent assez faible

L’attribution tient compte de différents critères, dont les ressources de la famille candidate et particulièrement du reste à vivre par personne après déduction des charges de loyers, de la composition de la famille au regard du logement proposé, des impayés éventuels de loyer du candidat au logement, de l’ancienneté de la demande…

Depuis plusieurs années, je remarque la paupérisation de plus en plus inquiétante des familles à la recherche d’un logement. Le nombre de bénéficiaires des minimas sociaux candidat à un logement est de plus en plus important. Difficile dans ces conditions de faire de la mixité sociale. Le logement social ne doit pas devenir un ghetto de pauvres. Il faut impérativement construire plus de logements pour pouvoir loger tout le monde dans les meilleurs conditions sans entasser les plus fragiles dans des lieux d’exclusion. Un seul impératif : un travail et un logement pour tous…

A Sénart sur les 8 communes l’OPH 77 est propriétaire de 1511 logements, dont 814 pour le seul canton de Combs-la-Ville.

Combs-la-Ville : 500
Moissy-Cramayel : 246
Lieusaint : 64
Réau : 4
Savigny-le-Temple : 614
Nandy : 26
Cesson : 29
Vert-Saint-Denis : 28

mercredi 2 avril 2014

Mon analyse du second tour des élections municipales 2014

Après un 1er tour détestable, le second tour est tout à fait calamiteux pour le Parti Socialiste,
Souvent efficaces, des centaines de maires de gauche, la plupart socialistes, de villes plus ou moins importantes ont été battus, en payant d’abord au prix fort la politique suivie par le Président de la République et le gouvernement depuis presque 2 ans.


Citoyens, militants de gauche, simples électeurs,  nous avons voté François Hollande avec confiance, tant nous avions besoin de ce changement attendu après 10 ans de gouvernement de droite dont 5 d’un « sarkozisme »  débridé à la tête du pays.
L’héritage était lourd, les marges de manœuvres quasi inexistantes, la dette accumulée énorme, les caisses de l’Etat vides, la situation économique mauvaise, la croissance nulle, la désindustrialisation et le chômage en augmentation constants depuis 5 ans. Il fallait le dire tout de suite et agir en conséquence.

Nous étions prêts aux sacrifices nécessaires à la condition qu’ils s’inscrivent dans le cadre d’une politique cohérente, d’objectifs partagés et de la plus grande équité dans leur répartition.

Au lieu de cela, nous avons eu droit : à un discours souvent incohérent et bien peu mobilisateur, trop souvent velléitaire. Les tergiversations ont été multiples, suivies de demi-mesures,  elles mêmes souvent suivies de retraits précipités ou  émaillés de couacs à répétitions, et pour finir nous avons eu droit à une véritable punition fiscale qui a touché avec la plus grande sévérité  la classe moyenne ainsi que certains foyers fiscaux hier encore épargnés.

Le tout dans un climat particulièrement délétère engendré par une instrumentalisation détestable de la loi sur le mariage pour tous qui aura permis à la frange la plus réactionnaire du pays de mobiliser bien au delà de ce qu’elle représente.

Un constat, les Maire socialistes, proches de leurs concitoyens et à leur écoute, ont souvent bien résisté.

Pour autant une défaite aussi cinglante ne peut s’expliquer par un seul facteur, il en est forcément d’autres et qui viennent de loin. Après avoir multiplié les victoires locales depuis 1977 aux municipales, aux cantonales, aux régionales, nous n’avons pas su gérer ces victoires, nous avons cru qu’elles étaient définitivement acquises et que nous étions par nature les meilleurs.

Certains élus ont enchaînés les mandats successifs en multipliant les cumuls, cela n’a favorisé ni le rajeunissement des équipes, ni le renouvellement des dirigeants de trop nombreux de nos exécutifs.

Lorsque l’on observe attentivement les résultats à gauche, la où les successions ont été préparées à l’avance, les résultats ont souvent penchés en faveurs des élus ainsi parrainés. Là ou cela c’est fait au dernier moment, les résultats ne sont souvent pas à la hauteur ou pire on été désastreux.

Dans tout cela le comportement de la Direction du PS à été particulièrement inexistante et inconsistante, Harlem Désir n’a tout simplement jamais tenu « la boutique » depuis sa désignation à la tête du Parti. La aussi il faudra vite tirer les leçons. Impossible de faire l’impasse sur la nécessité de convoquer un congrès après ce qui risque d’être une nouvelle gifle pour le PS dans 2 mois : les élections européennes.

Alors oui, plus que jamais le changement ce doit être maintenant…

En rédigeant ce papier, j’apprends la démission de Jean-Marc Ayrault et de son gouvernement et la nomination de Manuel Valls…nous seront très attentifs à la politique qui sera menée.

mardi 25 mars 2014

Mon analyse de ce 1er tour des élections municipales

A Moissy-Cramayel, les résultats du 1er tour, avec moins de 50 % de votants enregistrent  une abstention record, supérieure à celle de l’abstention départementale et nationale.
Comme dans le reste du pays, les électeurs ne se sont pas mobilisés, c’est particulièrement vrai des électeurs de Gauche.


Les français ont ainsi marqué avec force leur désapprobation de la politique nationale menée depuis 2 ans à la tête de l’Etat.

Ils savaient la situation du pays difficile et l’héritage lourd. Après l’élection de François Hollande à la tête du pays, ils étaient prêts à faire les efforts nécessaires pour le redressement du pays à la condition que ces efforts soient justement répartis. Ils n’ont pas eu l’impression que c’était le cas, ni que des perspectives claires leur soient indiquées pour l’avenir. Il est encore temps pour la gauche de gouvernement de se reprendre.

Pour autant, les moisséens ont-ils envie de voir arriver Monsieur Van Temsche à la tête de la Mairie. Je ne le crois pas. Comment pourraient-ils vouloir  que notre commune soit livrée à l’affairisme comme a pu l’être la ville de Cabourg entre 1989 et 1995, lorsque Monsieur Van Temsche en était Maire. Ils ne veulent pas non plus de cette alliance avec les extrêmes, Monsieur Le Scornec (ancien conseiller régional FN) n’a jamais renoncé à son idéologie d’extrémiste de droite, il figure pourtant en bonne position, sur la liste de l’UMP.

Madame Moureaux, honnête femme de droite, sans aucune expérience gestionnaire ni politique, n’a pas réussie à performer devant l’UMP officielle. Elle ne saurait être en état de conduire les destinées de la commune.

Au niveau local, nos concitoyens ont aussi envoyé un message fort de désenchantement : le leadership, les propositions et la campagne menée par la candidate de gauche n’ont sans doute pas été à la hauteur de leurs attentes. Dans ce contexte difficile, la liste de gauche sort tout de même largement en tête de ce 1er tour.

Les tentations à Droite de « tripoter » les listes pour les faire fusionner sont à l’oeuvre, Copé, Jacob, Geoffroy et les autres lorgnent avec avidité sur la commune de Moissy…et sur le SAN de Sénart. Nous verrons si Madame Moureaux y résistera.

Mes valeurs sont celles de la Gauche de toujours, celle de la République : Liberté, Egalité, Fraternité.

Comme à chaque élection, Dimanche 30 mars, je ferai mon devoir de citoyen et d’homme engagé, j’irai voté. J’invite les abstentionnistes à en faire autant.

Fidèle à mes engagements, je ne ferai pas d’autre déclaration. Les électeurs sont suffisamment responsables pour savoir quoi faire.

lundi 24 février 2014

Le centre Ville de Moissy en question :

Le centre ville de Moissy, tant décrié par certains, possède certes des faiblesses, il possède aussi des atouts. Un Théâtre, une Ludothèque et une médiathèque, une école élémentaire, un poste de Police Municipale. 

Il y a près de 25 ans au moment de la construction de ce nouveau centre ville, la possibilité de  réaliser cette opération avec du logement en accession n’était pas possible, le marché immobilier ne s’y prêtait pas. C’était l’époque de l’extension pavillonnaire, et on ne fait pas un centre ville avec du pavillon. Les conditions d’accession au logement social permettaient encore un bon équilibre de la composition sociologique des résidants. C’est dans ces conditions que cette opération s’est réalisée et pendant une petite dizaine d’années, tout c’est à peu près bien passé. Des commerces de qualité s’y sont installés, Magasin de lingerie, boucherie-charcuterie, boulangerie pâtisserie, magasin de mode, ect…

Peu à peu, tout cela c’est effectivement dégradé et il faut aujourd’hui imaginer une opération globale pour en améliorer la situation. 

Les études concernant une telle opération, demandent du temps et de la réflexion. Ces études et cette réflexion sont menées depuis 2 ans par un groupe de travail auquel j’ai participé. 

Je vous en livre quelques principes : concernant le commerce,  l'idée est de créer une nouvelle entrée du Franprix sur l'avenue principale afin d’en rendre plus lisible l’accès. Pour cela, il faut s'assurer peu à peu de la « maitrise » de certains des commerces actuels et  les repositionner autrement. Je ne rentre pas dans les détails, c’est une opération complexe mais réalisable. Il faut aussi envisager un changement d’enseigne, des contacts ont été pris, ça ne se fera pas en un jour.

Les études les plus avancées ont portées sur la  reconfiguration de la place et du stationnement en surface. Le remplacement des emmarchements de la Rotonde marque un premier signe de cette réhabilitation / reconfiguration.

Les parkings souterrains sont aussi concernés par l’étude. Mais tout cela demande, intelligence, capacité à convaincre et à réunir les financements nécessaires… Le prochain mandat ne sera pas trop long pour y parvenir.

Par ailleurs il faut arrêter de faire croire que l’on peut retrouver les formes  de commerces traditionnels, comme il en existait il y a 40 ans. Partout ou presque, tous les centres villes sont atteint des mêmes problèmes. Les habitudes de consommation de nos concitoyens ont changé et vont encore changer (internet, livraison à domicile, ect…), on note d’ailleurs une tendance récente à la réoccupation des centres villes par la grande distribution.

La question du centre ville  de Moissy ne se résoudra pas sans prendre en compte celle du logement. Un dialogue intense est nécessaire avec les bailleurs sociaux, la Gestion Urbaine de Proximité, mise en place à Moissy nous en offre les moyens, il faut être plus actif sur ce terrain.
Un vrai souci : la maîtrise du peuplement des logements sociaux est très difficile, les faibles contingents municipaux ne permettent pas d’en maîtriser l’attribution par les communes. Raconter le contraire est un mensonge pur et simple. 

J'ai toujours affirmé qu'il fallait profiter de l'aménagement de l'éco-quartier (capacité 2400 logements sur 15 ans)  pour  diminuer le ratio de logements sociaux de 35 % à 28 ou 25 % (seuil désormais obligatoire pour toutes les villes) en faisant en sorte de privilégier l’arrivée sur l’éco-quartier d’une population ayant un pouvoir d’achat un peu supérieur à la moyenne actuelle de celui de la commune. 

Je crois aussi qu'il faudra  démolir certains ensembles parmi les plus anciens. Je pense à la Cité du parc (construite en 1958 et qui ne répond plus aux critères de confort d'aujourd'hui. Une telle opération sera longue à réaliser,  mais elle est possible et  demande que l'on y réfléchisse dès aujourd'hui avec le bailleur et les financeurs du logement social (nous ne sommes pas en zone ANRU). Cela pourrait passer par la réalisation d’une opération à tiroir : démolition et reconstruction de petits ensembles de logements sociaux dans l'éco-quartier (en ayant toujours l'objectif de diminution du ratio) et construction de logements en accession sur le terrain occupé aujourd'hui par la cité du parc.

Au fil des 15 dernières années, les conditions d’accès au logement social (plafond de revenus, surloyers) se sont modifiées profondément, rendant très compliquée toute véritable mixité sociale et modifiant ainsi la composition de la population résidant dans ces ensembles HLM…

Je sais très bien de quoi je parle étant Administrateur et  Président de la Commission d’Attribution de Logements (Sud) de l’Office Public d’Habitat de Seine et Marne. Je sais aussi que la crise du logement accentue encore ces difficultés notamment par la  sur occupation des logements existants…le droit au logement est inscrit dans la constitution il me semble, il faudra bien trouver des solutions. Mais à Moissy, nous avons fait l’effort nécessaire, aux autres communes d’en faire autant. Les lois au besoin sont là pour les y contraindre.

Toute cela ne se résoudra pas comme par magie, en ayant écrit sur un coin de table quelques lignes pour un tract de campagne. Je sais au moins que la volonté politique de l’actuelle majorité est totale sur ce sujet.

samedi 22 février 2014

Quelques mots sur le programme de Madame Moureaux

Celle-ci promet la création d'un pôle de santé pluridisciplinaire, elle oublie que cela dépasse la seule compétence du conseil municipal, sauf à vouloir recréer les dispensaires d'antan... mais avec quels moyens ? Et quelles autorisations (quid de l'avis de l'agence régionale de santé). C'est typiquement le genre de sujet à traiter au niveau intercommunal et qui n'a aucune chance d'avancer au seul niveau communal.

Elle examinera la possibilité d'une crèche privée... ça ne l'engage pas à grand chose ! 

Elle promet d'étudier la création d'une résidence de personnes âgées, encore un engagement qui ne lui coûte rien: la création d'un EHPAD (établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes) demande là aussi l'autorisation de l'ARS et celle du Conseil général pour l'APA en établissement. L'ARS estime qu'en seine et marne il y aurait déjà trop d'EHPAD...et refuse pour l'instant d'en permettre l'ouverture de nouveaux. Quant à une résidence pour personne âgée, je ne suis pas certain que cela corresponde à la demande des moisséens, ce qu'ils souhaitent c'est de rester le plus longtemps possible à leur domicile en bénéficiant de services qui existent à ce jour, même si on peut toujours faire mieux.

Elle envisage (jusque là, ça ne coûte rien non plus) la construction d'un stade d'athlétisme, elle oublie (alors que selon elle, la commune serait surendettée) le coût d'une telle installation, il en existe déjà deux sur Sénart, il est certainement temps de mutualiser ces équipements au lieu de les multiplier.

En matière d'urbanisme c'est aussi un peu simpliste: conserver une ville à taille humaine...Moissy ne compte qu'à peine 18000 habitants, la croissance démographique n'a été que de 60 habitants par an depuis 5 ans...l'équilibre emploi/habitat y est atteint (c'est même la seule commune de Sénart ou cela soit le cas) ... en attendant la réalité c'est qu'il a 900 demandes de logement en attente et que moins de 50 sont satisfaites chaque année sur les contingents communaux...pas un mot sur ce sujet...

En matière de culture, je passe sur le festival du rire et l'ouverture d'une guinguette, certainement que cela va attirer en masse la jeunesse de la ville...

Elle nous promet enfin de revenir sur la tarification des services municipaux, gare à la hausse... Ou alors ce seront les contribuables qui paieront. Aucun service n'ait à ce jour payé au prix coûtant par l'usager. Modifier la grille des quotients, c'est faire payer les plus pauvres, ou augmenter la part pris en charge par le contribuable pour pouvoir diminuer les tarifs des autres. L'alternative n'existe pas.

Bref tout cela sent l'amateurisme voir l'incompétence.

jeudi 13 février 2014

Quel avenir pour la politique culturelle à Moissy-Cramayel ?

Lundi 10 février 2014, dernière séance du conseil municipal de Moissy-Cramayel avant les élections municipales. Dernière séance aussi pour moi, après 36 années de mandat.

Elu en 1977, j'ai été successivement, Maire-adjoint chargé de l'enseignement pendant 2 mandats, 1er adjoint entre 1989 et 1995,  Maire-adjoint chargé de la culture, j'ai aussi été Vice-président du SAN de Sénart entre 1983 et 1995 en charge de l’enseignement et de la culture. J'ai ainsi participé à la période la plus importante du développement de la commune,
j'en suis fier.

Je crois pouvoir partir avec le sentiment du devoir accompli, en ayant été au service de mes concitoyens. Je remercie particulièrement les collaborateurs de la Mairie avec lesquels j'ai eu le plaisir de travailler, la Direction générale, la Direction des affaires culturelles, la Directrice de la médiathèque et ses agents.
J’ai une pensée toute particulière pour l’équipe des professeurs de l'école de musique et son directeur Philippe Vanderstichele. J’ai quelques amis parmi eux, ce sont de grands professionnels, d’excellents musiciens, des artistes concertistes pour certains. Je pense à Gérard Fallour qui part en retraite le mois prochain, qui fut professeur et directeur de l’école de musique pendant longtemps et un pianiste concertiste de très grand talent.

J’ai aussi une attention pour les 18 Marches, son régisseur Quentin et les bénévoles qui font fonctionner cette petite scène du rock seine et marnais, la création de ce lieu est une vraie fierté. J’espère que l’avenir lui conservera les moyens d’exister… Je pense aussi à l’expérience de la classe d’orchestre que j’ai lancé l’année dernière au collège des Maillettes en collaboration avec l’école de musique, j’espère là aussi quelque soit les résultats des élections municipales que ce projet pourra perdurer…

Je laisserai en partant, les dossiers sur lesquels j’ai travaillé ces derniers mois :
Que ce soit celui de la restructuration de la médiathèque et de sa transformation en ludomédiathèque, achevant ainsi la fusion des 2 équipements distincts ludothèque et médiathèque, après avoir fait la fusion de leur direction et de leur personnel.

Que se soit celui du projet culturel de la Rotonde après le départ de la scène nationale vers son nouveau théâtre du Carré Sénart, je tiens à saluer son directeur Jean-Michel Pfuiffe, ensemble avec toute son équipe, nous avons fait du bon travail . Une des délibérations prise ce soir concernait ce projet, le lancement d’une étude en collaboration avec la scène nationale et en partenariat avec la commune de Combs-la-Ville, concerne la poursuite de l’exploitation des 2 salles de cinéma de nos 2 communes.
Quel projet, artistique, quel type de fonctionnement, pour quel public, avec quelles mutualisations. L’attitude de certains élus candidats aux élections municipale, me laisse soucieux sur ce sujet.

Nous avions une vraie ambition culturelle à Moissy et j’ai toujours été suivi par Jean-Jacques Fournier, Maire de la commune, dans les propositions que j’ai pu faire aux côtés des professionnels pour développer cette politique.

J’ai la certitude que cette politique est porteuse d’avenir pour notre commune, pour son attractivité, pour son dynamisme, pour l’avenir de nos jeunes, pour les moisséens.
J’ai malgré tout de grandes inquiétudes. Pour les gens de Droite de la clique à Monsieur Van Temsche ou de la liste de Madame Moureaux, la culture n’a jamais été une priorité, ils ne s’y intéressent pas et leurs élus de l’actuelle opposition n’ont jamais travaillé sur ce sujet…

Pour Pierre Durual, la culture s’arrête hélas aux activités du comité des fêtes et au feux d’artifice du 14 juillet, dont je ne minimise pas l’intérêt, mais qui ne me paraît pas au niveau d’une politique culturelle d’une ville comme la nôtre. Pour tout ceux là, la culture risque de n’être qu’une variable d’ajustement budgétaire.
Quand à la liste de Gauche, mes inquiétudes existent aussi, et je ne les tiens pas pour quitte, nous verrons si leur programme prend bien en compte l’héritage que l’actuelle majorité laisse derrière elle…

Didier Turba
Maire-adjoint de Moissy-Cramayel jusqu’au 30 mars 2014

mercredi 22 janvier 2014

Mille-feuille, vous avez dit mille-feuille…

Il y a effectivement un vrai mille-feuille en France, mais ce ne sont pas les départements qu'il faut supprimer, Il y a en France 36 000 communes dont certaines ont à peine quelques dizaines d'habitants, environ 15 000 syndicats à vocation simple ou multiple (SIVOM), plus de 2 400 intercommunalités et maintenant des Métropoles... autant d'écrans entre le pouvoir local et les citoyens, avec à chaque fois des services en doublons, des personnels, des élus.

Il est temps de donner aux intercommunalités le rôle qu'elles étaient destinées à jouer, en mutualisant les services, en partageant les ressources, en harmonisant les politiques d'un même bassin de vie, en élisant leurs élus au suffrage universel direct.

A Sénart, je suis pour cette simplification, je défends depuis longtemps le principe de la fusion des communes dans un statut de type PLM. Ce type de proposition devrait être au cœur du débat électoral municipal. Il serait source d'économies et d'égalité de traitement entre les citoyens d'une même agglomération. Il permettrait un meilleur usage de l'espace urbain. Le citoyen saurait enfin qui fait quoi.

Je suis très attaché à ce qui fut mon village de naissance, j’en suis pour quelques semaines encore et depuis 36 années l’un des élus. Ma famille y réside depuis plus d'un siècle. Le cimetière de Moissy-Cramayel accueille une de mes arrière grand-mères, mes grands parents paternels et maternels, certains de mes oncles et tantes, mon père et mon beau-père...

Pour autant, je crois en la nécessité de cette réforme institutionnelle. L'utilisation de l'espace en serait facilitée, la mise en commun des équipements sportifs et culturels permettrait une bien meilleure utilisation, la rationalisation des moyens techniques et humains, permettrait une plus grande efficacité, des économies et une meilleure utilisation de l'argent public. Les implantations d’entreprises en seraient facilitées par une fiscalité foncière unique et le produit de cette fiscalité profiterait à tous.

Le prochain mandat municipal devrait permettre d'aller vers cette harmonisation et cette simplification, c'est ce que j'attends du prochain projet d'agglomération.

Nous verrons bien si les nouveaux élus municipaux auront le courage politique de s'emparer de cet objectif pour le transformer en réalité.
A Sénart, nous serions ainsi une véritable ville de plus de 100 000 habitants, la plus importante de Seine et Marne, nous serions mieux écoutés à Paris et enfin pris au sérieux.

mardi 21 janvier 2014

Les engagements des candidats aux élections municipales

Attention ! nous devons veiller au grain, les intégristes de tous poils reviennent en force: ils sont de toutes les religions, contre le mariage pour tous, contre le divorce, contre la contraception, contre l'avortement, contre la liberté des femmes, contre la laïcité, contre la République.

On retrouve souvent les mêmes concernant le racisme et l’antisémitisme. Pour ceux là, la République c'est toujours "la gueuse". En face de ces intégristes, la riposte est bien faible, il est temps de se ressaisir.

Il y a quelques mois j’ai célébré le 1er mariage entre deux femmes dans la commune, j’en suis fier. Farouche partisan de la laïcité, je suis de ceux qui pensent qu’elle ne saurait souffrir d’interprétation. De même, la loi de Simone Veil sur l’avortement doit être défendue et élargie, nous ne voulons pas du retour des « tricoteuses », le ventre des femmes leur appartient.

Le débat démocratique des élections municipales doit aussi éclairer les électeurs sur ces questions. Les candidats aux élections municipales dans notre commune doivent  s’engager sur la défense de ces valeurs et de ces droits et nous dirent celles qu’ils défendent ou à l’inverse qu’ils combattent ou ne veulent pas appliquer.

dimanche 19 janvier 2014

Avis aux électeurs de Moissy-Cramayel

Les candidats à la Mairie de Moissy :
Qui sont ils vraiment?



Le SIEL «Souveraineté, Indépendance et Liberté» est une officine du Front National et un satellite de la galaxie du RBM (Rassemblement Bleu Marine), on retrouve parmi ses éminents membres, responsable pour le Limousin ( ? ) un certain Christian Le Scornec, ex Conseiller régional frontiste puis mégrétiste, aujourd’hui conseiller municipal à Moissy-Cramayel.
Christian le Scornec a été élu en 2008 sur la liste de Madame Moureaux (ex UMP aujourd’hui sans étiquette), En mars prochain  Christian Le Scornec devrait être candidat sur la liste de Didier Van Temsche (UMP canal historique).  Un bien bel attelage entre le « flamboyant » cheval de retour UMP qui naguère se ruina en ruinant la ville de Cabourg et le vieux canasson frontiste agitateur de thèses anti républicaines.

Voir l’extrait  ci-contre d’une publication du SIEL, pour que celui-ci ne nous tombe pas sur la tête en mars prochain :
« Pendant deux jours et demi de travaux fructueux - succession de brillants exposés ponctués d'échanges propice à d'intenses réflexions - destinés à les préparer à l'action politique sur le terrain, notamment pour les élections municipales de mars 2014, les participants au Forum des Patriotes, intitulé « Vers L'Union des Patriotes, pour enrayer la crise morale, politique et économique qui ruine la France », organisé par Souveraineté, Indépendance et Libertés (SIEL) les 12, 13 et 14 avril 2013 à Dourdan, ont pu jeter les bases et définir les orientations d'un programme commun des Patriotes en vue de la constitution d'un gouvernement de « Salut Public », chargé de restaurer la souveraineté de la France sous ses trois espèces….
Présentés par Paul-Marie Coûteaux, plusieurs intervenants firent part, le dimanche, de leur expérience d'élus et de cadres politiques, tout en dressant des perspectives pour les prochains scrutins, petits cailloux sur le long chemin de la constitution d'un gouvernement de « Salut Public ».
Christian Le Scornec, présenta un grand projet en préparation : Notre Antenne, chaîne de télévision libre et indépendante, dissidente et alternative, ré-informant face à la pensée unique, ayant le sens de l'intérêt général, qui donnera la parole à ceux qui aiment nos racines, notre patrie, nos identités, et déclina les conditions de sa concrétisation, puis de son succès. »…

dimanche 5 janvier 2014

Info de campagne

Dans la campagne électorale de Moissy-Cramayel, Didier Van Temsche  (UMP) sort du bois  avec un premier tract ou il met en avant ses qualités et compétences… parlons en :

Après avoir tenté vainement de conquérir la mairie de Moissy-Cramayel en 1983, élu Maire de Cabourg en 1989,  il ne tardera pas à montrer son savoir faire : voir un extrait du journal  Les Echos n° 17051 du 26 Décembre 1995. " La ville de Cabourg (Calvados) est aujourd'hui à la recherche des fonds perdus par la SEMCAR (Société d'économie mixte de Cabourg et sa région), créée par elle en 1989 "

Au total, la cité balnéaire normande se trouve face à un passif d'environ 88 millions de francs, dont 47 millions dus au fisc, alors que sa ressource fiscale n'est que de 33 millions, pour un budget annuel de 80 millions. C'est la chambre régionale des comptes qui le révèle dans un rapport mettant en lumière les irrégularités qui ont conduit en novembre dernier à la mise en examen de l'ancien maire, Didier Van Themsche, pour abus de biens sociaux, abus de confiance et infraction à la loi sur les sociétés. Cette mise en examen s'ajoute à une première, en février 1993, pour présentation de faux bilans, ingérence et escroquerie. 

Ce dossier, qui a entraîné aussi en octobre 1993 la mise en examen pour ingérence de trois collaborateurs immédiats de l'ancien maire, est toujours en instance auprès de la cour d'appel de Rouen. Une première fois, en octobre 1993, la chambre des comptes avait prié la SEMCAR de mettre fin à une « situation critiquable » qui consistait à ne rémunérer que des personnels déjà employés à temps plein dans les services de la ville; les directeurs général et administratif avaient alors quitté leurs fonctions, mais avec des indemnités aujourd'hui dénoncées par la chambre comme non justifiées (65.810 francs pour le directeur financier, par exemple). » 

Une autre affaire viendra aussi marquée le mandat de Didier Van Temsche comme Maire de Cabourg : celle d’une délégation de service public de l’eau prise en violation de toute les règles de concurrence.

Ces affaires vaudront la condamnation de Didier Van Themsche par la juridiction pénale (jusqu’à la Cour de Cassation) et par la juridiction civile puisqu’il devra rembourser à la commune de Cabourg une partie des sommes en question. 

A la suite de ces démélés, Didier Van Temsche perdra l’essentiel de son patrimoine. Plus     de 20 ans ont passé, il y a certes prescription, mais Monsieur Van Temsche est assez mal placé pour venir donner des leçons de bonne gestion à l’équipe sortante de la mairie de Moissy-Cramayel. Les attendus des jugements dont il a fait l’objet sont consultables sur internet.

Je reviendrai un peu plus tard sur les affirmations de Monsieur Van Temsche dans son premier tract, ainsi que sur les alliances qui sont les siennes. 

Informer et éclairer les électeurs de Moissy-Cramayel, tel est mon objectif, afin que la démocratie puisse s’exercer en toute connaissance de cause lors des prochains scrutins municipaux.