Souvent efficaces, des centaines de maires de gauche, la plupart socialistes, de villes plus ou moins importantes ont été battus, en payant d’abord au prix fort la politique suivie par le Président de la République et le gouvernement depuis presque 2 ans.
Citoyens, militants de gauche, simples électeurs, nous avons voté François Hollande avec confiance, tant nous avions besoin de ce changement attendu après 10 ans de gouvernement de droite dont 5 d’un « sarkozisme » débridé à la tête du pays.
L’héritage était lourd, les marges de manœuvres quasi inexistantes, la dette accumulée énorme, les caisses de l’Etat vides, la situation économique mauvaise, la croissance nulle, la désindustrialisation et le chômage en augmentation constants depuis 5 ans. Il fallait le dire tout de suite et agir en conséquence.
Nous étions prêts aux sacrifices nécessaires à la condition qu’ils s’inscrivent dans le cadre d’une politique cohérente, d’objectifs partagés et de la plus grande équité dans leur répartition.
Au lieu de cela, nous avons eu droit : à un discours souvent incohérent et bien peu mobilisateur, trop souvent velléitaire. Les tergiversations ont été multiples, suivies de demi-mesures, elles mêmes souvent suivies de retraits précipités ou émaillés de couacs à répétitions, et pour finir nous avons eu droit à une véritable punition fiscale qui a touché avec la plus grande sévérité la classe moyenne ainsi que certains foyers fiscaux hier encore épargnés.
Le tout dans un climat particulièrement délétère engendré par une instrumentalisation détestable de la loi sur le mariage pour tous qui aura permis à la frange la plus réactionnaire du pays de mobiliser bien au delà de ce qu’elle représente.
Un constat, les Maire socialistes, proches de leurs concitoyens et à leur écoute, ont souvent bien résisté.
Pour autant une défaite aussi cinglante ne peut s’expliquer par un seul facteur, il en est forcément d’autres et qui viennent de loin. Après avoir multiplié les victoires locales depuis 1977 aux municipales, aux cantonales, aux régionales, nous n’avons pas su gérer ces victoires, nous avons cru qu’elles étaient définitivement acquises et que nous étions par nature les meilleurs.
Certains élus ont enchaînés les mandats successifs en multipliant les cumuls, cela n’a favorisé ni le rajeunissement des équipes, ni le renouvellement des dirigeants de trop nombreux de nos exécutifs.
Lorsque l’on observe attentivement les résultats à gauche, la où les successions ont été préparées à l’avance, les résultats ont souvent penchés en faveurs des élus ainsi parrainés. Là ou cela c’est fait au dernier moment, les résultats ne sont souvent pas à la hauteur ou pire on été désastreux.
Dans tout cela le comportement de la Direction du PS à été particulièrement inexistante et inconsistante, Harlem Désir n’a tout simplement jamais tenu « la boutique » depuis sa désignation à la tête du Parti. La aussi il faudra vite tirer les leçons. Impossible de faire l’impasse sur la nécessité de convoquer un congrès après ce qui risque d’être une nouvelle gifle pour le PS dans 2 mois : les élections européennes.
Alors oui, plus que jamais le changement ce doit être maintenant…
En rédigeant ce papier, j’apprends la démission de Jean-Marc Ayrault et de son gouvernement et la nomination de Manuel Valls…nous seront très attentifs à la politique qui sera menée.
Victoire de la droite ? Chute de la Gauche ?
RépondreSupprimerLa gauche chute c'est indéniable, le FN malheureusement est en forte progression (quasi absente du second tour en 2008 avec 0,4%, elle a recueilli 8,7% des suffrages exprimés dimanche.
Mais la droite stagne ! Car avec 45,3% des bulletins exprimés dimanche, contre 45,9% au second tour en 2008, il n'y a vraiment pas de quoi sortir la cornemuse...
C'est la petite stat dont on ne fait pas trompette à l'UMP (oui, c'est ma journée instrument de musique)
Mais la gauche prend surtout une sévère correction dans les villes de plus de 100 000 habitants, qu’elle dominait largement depuis 2008 en perdant 10 des plus grandes villes françaises.
Mais le phénomène inquiétant est le taux d’abstention, 36,3% de moyenne nationale avec des pics incroyables en Ile-de-France. Villiers-le-Bel : 61.0 %, Evry :58.7 %, Stains : 56.9 %, Vitry-sur-Seine : 56.8 %, Saint-Denis : 55.2 %, ect.
Les instances du Parti Socialiste disent avoir entendu le message, les chaises musicales se sont déjà faites entendre, dans les semaines qui viennent ça va être la "Valls" des mesures, binaires ou ternaires ? Espérons que ce ne soit pas que de la musique de chambre qui par définition est une " composition musicale dédiée à un petit comité "
Pour ma part, je vais me faire un petit Miles Davis, pour qui l'art de la construction de "mesures" n'avait pas de secret. Très bonne soirée
Marc Contini
C'est effectivement plutôt une vague blanche qui à pu être observé dans certaines communes, et j'ai bien peur que de nouveaux records soit battus pour les européennes. Pourtant la barre est haute, avec une abstention qui à frôlé les 60% en 2009...
RépondreSupprimerVirer Harlem Désir de la tête du Parti socialiste était une nécessité absolue, il avait échoué dans tous les domaines de l'animation de la vie du Parti. L'exfiltrer au gouvernement comme secrétaire d'Etat est une vraie faute politique...le Parti à ses règles, et il n'est ni bon, ni acceptable que ce soit le titulaire de l'Elysée qui puisse nommer le 1er secrétaire, en totale contradiction avec ses affirmations lors du fameux débat entre les tours de l'élection présidentielle: "Moi Président de la République...ect, ect..."
RépondreSupprimerLe Parti est devenu aussi vivant qu'un parking souterrain à 3 heures du matin, et c’est à lui qu’en incombe la responsabilité.
RépondreSupprimerMais le voilà promu. Et pas n’importe où en plus : aux Affaires européennes. Là encore, le message envoyé est terrible : l’Europe, ça n’est pas un dossier important, alors autant le confier à Harlem Désir. Comme si l’échec au scrutin de mai prochain était déjà acté au sommet de l’Etat…
Certes, Cambadélis a sans doute plus de sens politique que Désir et saura mettre un peu d'ordre dans la boutique, mais que retiendront les militants d'un tel tour de passe-passe ?
Et vendredi, retournement de situation ! il ne conduira plus la liste du PS en Ile-de-France aux européennes.
Pour le remplacer, deux options sont en négociation : soit faire monter la numéro 2 Pervenche Bérès, soit accéder au souhait de Julien Dray d’être tête de liste.
A quelques jours du démarrage des campagnes locales.. faut suivre !
Pervenche Bérès est une excellente parlementaire européenne qui a toujours bien fait le job, mais je doute que nos apparatchiks en fassent une tête de liste...nous verrons bien.
RépondreSupprimerRépondreSupprimer
Comment faire pour que le parlement soit mieux connu des citoyens ?
RépondreSupprimerPeut être faudrait-il demander aux députés européens d’expliquer leur action. Leur responsabilité est double, certes ils doivent d’abord porter la voix et les attentes des citoyens dans l’hémicycle, mais ils doivent aussi revenir dans leur circonscription pour rendre compte de l’activité des parlementaires.Il y a trop peu de circulation d’information, trop peu de retour des politiques une fois élus vers leurs concitoyens !
Pour répondre à Charles sur le taux d'abstention de 2009, un sondage de la semaine dernière l'annonce à 61,2%… La barre était haute effectivement mais j'ai bien peur que celle-ci ne soit à nouveau franchie.
Ne désespérons pas, finalement c'est Pervenche Bérès qui sera tête de liste, les apparatchicks ne l'ont pas emporté...Pas facile d'interresser nos concitoyens à ce qui peut se passer tantôt à Bruxelles, tantôt à Strasbourg...retransmettre les débats du parlement européen à la télévision pourrait être une bonne manière de commencer;
RépondreSupprimerOui, une bonne nouvelle.
SupprimerUne femme de caractère, de la volonté et presque 10 ans d'expérience au Parlement européen quelle fréquente assidûment.
Et un bon bilan (le Parlement européen se prononce pour la première fois en faveur de la taxation des transactions financières)
Une militante pour une Europe sociale