vendredi 3 mai 2013

La santé


La désertification médicale menace à Sénart comme à Moissy-Cramayel


Personne n’est sans savoir le problème de désertification médicale qui menacent la Seine et Marne tout comme l’agglomération de Sénart. Les raisons sont multiples : numérus clausus décidé arbitrairement et politiquement il y a  trente ans. Celui-ci est en décalage permanent de dix à quinze ans. La féminisation de la profession médicale. Des médecins en départ à la retraite sans successeur. Pas d’hôpital de référence digne de ce nom.

Les conséquences sont simples :
Le délai moyen d’un rendez-vous chez un généraliste est de 3 ou 4 jours. Le délai moyen d’un rendez-vous chez un spécialiste est de 3 ou 4 mois.  Les patients ont régulièrement recours au plateau technique des urgences hospitalières ce qui a pour conséquence de les engorger et de nuire à la qualité de la prise en charge des vraies urgences. Les patients sollicitent parfois des structures privées d’urgentistes qui sont elles même débordées.

Des réflexions sont en cours, il est temps de passer à l’action.  Ces réflexions se fondent sur la conviction que c'est en renforçant l'attractivité du territoire pour les médecins qu'il sera possible d'assurer durablement une couverture médicale satisfaisante du territoire. Pour ce faire, il est indispensable d'apporter aux professionnels de santé des conditions confortables d'exercice professionnel et de vie personnelle. Il est temps d’obtenir sur le territoire de l’agglomération de Sénart/Melun l’hôpital de référence du sud seine et marnais que nous attendons depuis si longtemps.

La création de Maison de santé facilement accessibles, regroupant plusieurs professionnels de santé (généralistes, infirmières, sages femmes, kinésithérapeutes…) et organisant la  permanence de soins en semaine, les week-end et les jours fériés pourrait  proposer aux médecins volontaires des astreintes  en conséquences et rémunérées.

Les urgences hospitalières pourraient ainsi réorienter les patients sans pronostic vital sur ces structures.

Une autre piste complémentaire: mettre en place un vaste programme d’éducation en termes de santé publique pour réapprendre à la population une meilleure consommation de la médecine.
Nombre de consultations ou de consommation de médicaments sont injustifiés, les collectivités locales pourraient participer à ce programme d’éducation à la santé publique.

Ces réflexions viennent conforter localement les dispositions prises par le Conseil général de seine et Marne dans son plan départemental de démographie médicale.

Par le Docteur Damien Wehrli et Didier Turba

1 commentaire:

  1. En matière d'évolution de la démographie médicale, le constat est alarmant: le 77 se classe aujourd'hui au 88ème rang avec une moyenne de 83 médecins ...pour 100000 habitants. Cette moyenne (qui cache des écarts) pourrait évoluer vers moins de 52 médecins pour 100000 habitants en 2018 (autant dire demain). Sur le canton de Combs-la-ville, la densité et aujourd'hui de 69.3, elle pourrait chuter en 2018 à 49.3... Le département sensibilisé à cette question à mis en place depuis plusieurs année un plan départemental. Il est désormais impératif de revisiter ce dispositif, notamment en tenant compte des dispositions prises par la région en 2012.

    Moissy
    Le 11 juin 2013

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Didier Turba