samedi 25 mai 2013

Moissy-Cramayel, demain - Contribution au débat









Le bilan de la Gauche à Moissy est largement positif

Les 40 dernières années  ont profondément modifié Moissy-Cramayel. Notre ville est ainsi passée d’un gros bourg rural de moins de 3000 habitants à la fin des années 70, à une petite ville de presque 18 000 habitants aujourd’hui. Nos concitoyens apprécient le bon niveau d’équipements et de services de notre commune. La qualité de la vie y est reconnue par beaucoup d’habitants. 

Mais qu’attendent aujourd’hui nos concitoyens du prochain Maire et de la future équipe Municipale ?

La gestion d’une ville de près de 20 000 habitants est une démarche exigeante qui demandera expérience et engagement permanent de tous les membres  de la prochaine majorité de gauche et particulièrement du 1er d’entre eux. 

Les  marges de manœuvres seront faibles, l’argent public sera rare et il ne faudra  compter que sur nous-mêmes. Chaque euro dépensé devra être un euro utile.

Pour autant, Il faudra anticiper les changements rapides du monde d’aujourd’hui en introduisant, au cours du prochain mandat, toutes les innovations que nous offre la modernité, aussi bien en matière d’urbanisme, d’architecture, d’économie d’énergie, de transport,  que de moyens pédagogiques à mettre à disposition des équipes enseignantes de nos écoles.

Des priorités devront guider l’action de la future municipalité : il faut, pour notre commune, un développement « soutenable » pour une ville « durable »

Réussir le développement à venir, impose l’équilibre de celui-ci, notamment en matière de composition sociologique de la ville

Nous ne pouvons accepter de voir notre commune se paupériser. Moissy-Cramayel est à à ce jour la commune de Sénart avec le plus important ratio de bénéficiaires du RSA, de même le nombre de nos jeunes bénéficiaires du Fonds Départemental d’Aides aux Jeunes, est-il  le plus important de l’agglomération de Sénart (aides alimentaires, aides à la formation, etc.)

Pendant 30 ans Moissy-Cramayel  a en effet largement participé à l’effort de solidarité nationale nécessaire, en acceptant un nombre important de logements sociaux et nous sommes fiers d’être une commune accueillant ainsi une population aux origines diverses et qui a su faire de l’apport de ces cultures une véritable richesse. 

Avec près de 35 % de logements sociaux, alors que la loi impose désormais à toutes les communes d’en accueillir un minimum de 25 %, nous avons largement fait notre part

La politique entamée de rénovation et de restructuration des ensembles HLM les plus anciens,  démontre aussi la volonté de la majorité municipale de Gauche de ne pas rompre avec cette politique du logement pour tous, en ne laissant pas se dégrader les quartiers anciens. 

Il faudra se poser pour l’avenir, la question de la destruction/reconstruction de certains des logements sociaux les plus anciens de la ville  qui ne correspondent plus à l’attente de leurs habitants. 

Un développement urbain maîtrisé et équilibré

Prochaine étape du développement de Moissy-Cramayel, le projet d'éco-quartier de Chanteloup, aura une capacité d'environ 2 400 logements, sa réalisation s'étalera au minimum sur une douzaine d'années. La réussite de ce dernier quartier, représente un enjeu décisif pour notre commune. 

Un des objectifs de ce quartier, doit être de rééquilibrer la nature du parc de logements à Moissy-Cramayel en participant à la réduction du ratio de logements sociaux. Il faudra progressivement faire passer ce ratio de 35 % à environ 28 voir 25%. 

La recherche d’une meilleure mixité sociale, imposera un dialogue plus efficace avec les bailleurs sociaux.

L’attention devra être apportée aux opérations immobilières qui pourraient se réaliser sur des parcelles situées dans le tissu urbain ancien et dont la « couture » avec ce tissu devra être particulièrement soignée.

L’amélioration de l’offre et de la qualité de notre commerce de proximité exige l’apport de populations nouvelles dotées d’un pouvoir d’achat  supérieur à celle d’aujourd’hui. La qualité de l’offre de logements de l’éco quartier de Chanteloup devra le permettre. Il ne faudra pas céder sur cette qualité.

Le rythme du développement urbain de notre commune doit être étroitement lié à celui de son développement économique.

Pour nos habitants, en particulier pour nos jeunes, aujourd’hui, la première exigence de la part de leurs élus, c’est d’abord l’accès à l’emploi, suivi de l’accès au logement.

Les conditions du développement économique dépendent pour une part significative de l’action politique locale : qualité des moyens de la mobilité : déploiement de la fibre optique, de la desserte routière, infrastructures de transports en commun, liaisons douces, existence de zones d’activités de qualité bien desservies, logements diversifiés, mixité de la population, qualité de l’éducation, enseignement supérieur, existence d’une vie culturelle importante, place de la vie associative. 

Tous ces critères participent à la décision d’un chef d’entreprise pour s’installer dans une ville. Moissy-Cramayel ne manque pas d’atout !

Le développement économique ne saurait se résumer à la seule logistique. Attirer des petites et moyennes entreprises performantes et innovantes doit nous mobiliser. Il en va de l’équilibre harmonieux de notre ville.

La bataille de l'emploi se gagnera aux côtés des entreprises qui innovent et qui investissent dans les matériels comme dans les hommes... il en existe déjà à Moissy comme à Sénart, on en parle trop rarement. 

L’Education et la culture doivent être priorisées, elles sont les conditions essentielles pour permettre à nos jeunes d’accéder aux formations porteuses d’emplois qualifiés, nous y consacreront toutes nos énergies.  

Moissy-Cramayel doit devenir « une ville apprenante  : s’il n’existe pas de définition unique de la « ville apprenante », ces villes ont en commun la volonté clairement affichée de placer l’innovation et la formation au cœur de leur stratégie de développement. Elles cherchent à stimuler l’activité économique en combinant selon des modalités diverses l’éducation et la formation, l’innovation et l’utilisation créative des technologies de l’information et de la communication.

Le raccordement FTTH à la fibre optique devra être réalisé au cours des 6 années du mandat. Il en va à la fois de la capacité d’attractivité de la ville et du refus de voir une fracture numérique s’installer pour les habitants et les entreprises de notre commune. C’est une des conditions pour que notre commune devienne une ville « apprenante ». Pour réaliser cet objectif ambitieux, la commune pourra s’appuyer sur les initiatives conjuguées du Département de Seine et Marne et de l’agglomération de Sénart.

En matière d’éducation, il ne suffit pas « d’empiler » les dispositifs, fussent-ils les plus pertinents : plan de réussite éducative, mise en place de la réforme des rythmes scolaires, éducation numérique, orchestre à l’école, lutte contre l’échec scolaire, que sais-je…certains d’entre eux péricliteront faute de moyens pérennes de la part de l’Etat, Il faut leur donner encore plus de sens  et de cohérence en impliquant dans tous les domaines, tous les acteurs de la ville. 

Les enfants, comme les adultes ne tiennent plus seulement leurs savoirs et leurs savoirs faire, des seules institutions scolaires. Internet et tous ses outils sont désormais passés par là. On ouvre moins le dictionnaire, encore moins son encyclopédie, mais de plus en plus son ordinateur.

Si les ateliers informatiques installés depuis plus de 20 ans dans nos écoles restent utiles, est désormais venu le temps du vidéo projecteur et du tableau interactif relié à l’internet. Les écoles de demain ne seront plus celles d'aujourd’hui : un enseignant seul devant sa classe. Il faut s’y préparer. L’enseignement à distance se développera immanquablement et certains cours se feront demain par téléconférence.

La tablette numérique, le smartphone, la liseuse remplaceront peu à peu les manuels scolaires. Des bibliothèques numériques se mettent progressivement en place. Le cahier de texte, le livret scolaire sont déjà en ligne dans certains de nos collèges et lycées, accessibles à tous moments par les parents, chez eux comme partout ou ils se trouvent. Les absences comme les demandes de rendez-vous leurs sont ou seront bientôt signifiés par SMS. 

La société de la communication instantanée gagne chaque jour du terrain. C’est un véritable enjeu, ce peut être une vraie chance pour faire reculer l’échec scolaire, comme ce peut-être le pire des moyens. A nous de faire en sorte de domestiquer ce nouvel outil. Mais je doute que l’on revienne  en arrière…

En matière de petite enfance, un effort particulier sur la toute durée du mandat devra être fait pour accueillir dans de meilleures conditions les enfants de moins de 3 ans. Les assistantes maternelles occupent aujourd’hui une place essentielle dans cette prise en charge. L’exercice de leur mission  doit être mieux accompagné. Toutes les innovations de leur part, en matière d’organisation seront encouragées par la municipalité (regroupement, accueils collectifs, accès aux services culturels (médiathèque, ludothèque). 

Placée au centre de notre ville, la place du 14 juillet doit retrouver son attractivité et sa sérénité,  Il faut  y consacrer tous les efforts. Logements, commerces, parkings souterrains et de surface, circulation, propreté, sécurité, toutes ces fonctionnalités seront traitées. Les réflexions et études  en cours doivent  être menées à terme et réalisées.

L’entretien de nos équipements et de nos rues devra être au cœur des dépenses d’investissements. La gestion optimum des nos équipements municipaux (notamment sportifs) est une obligation. Sans ressources supplémentaires, les possibilités de construire de nouveaux équipements seront réduites au minimum.

Les associations jouent un rôle irremplaçable dans l’animation de notre commune, elles sont facteurs de bien vivre ensemble. Sans elles, la municipalité ne saurait faire face à la demande en animation culturelle, sportive ou aux besoins de solidarité exprimés par les habitants les plus fragiles de notre commune.  Leur rôle doit être pleinement reconnu et leurs moyens préservés.

La Santé : à Sénart, le déficit de médecins et en particulier de spécialistes est inquiétant. Bon nombre de médecins généralistes partiront en retraite dans les 6 années à venir. La nouvelle équipe  devra se saisir  concrètement de cette situation. C’est  dans le cadre de l’intercommunalité que se trouveront les solution, dont la mise en place d’une maison de santé.

Les personnes âgées et celles porteuses de handicap devront être prises en compte dans tous les domaines : accès au logement, mobilité, aides au maintien à domicile, équipements dédiés. A Moissy, il n’existe à ce jour ni Maison de retraite, ni établissement pour Handicapés…

La sécurité préoccupe nos concitoyens, de gros efforts ont été faits pour améliorer cette sécurité : Il faudra poursuivre et ne pas relâcher l’action entreprise.

Pour une gouvernance démocratique et partagée, 

La politique de quartier entamée depuis près de 20 ans est aujourd’hui à bout de souffle, si les visites de quartier continuent d’avoir leur pertinence, l’exigence de proximité de nos habitants va désormais bien au delà de cette seule démarche.

Il est temps de rendre le pouvoir aux citoyens.

Une nouvelle relation » doit s’installer entre élus, citoyens, entrepreneurs de toutes sortes, associations et une proximité accrue avec toutes les catégories de la population. Cette volonté  implique de reconnaître à tous les citoyens de la commune des compétences et des capacités d’intervention complémentaires à celles des élus.

La gouvernance doit reposer sur un recours accru à la démocratie. C’est une condition essentielle à l’acceptabilité sociale et citoyenne des réformes nécessitées par les enjeux politiques, financiers et écologiques de notre époque.

Le Syndicat d’agglomération nouvelle de Sénart est appelé à joué un rôle de plus en plus important dans la vie de la commune.

Peu à peu, la mutualisation nécessaire des moyens de nos villes exigera le renforcement des pouvoirs de l’intercommunalité, donc une responsabilité bien plus grande des élus qui y représenteront les intérêts de la commune et une certaine indépendance d’esprit vis à vis du fonctionnement de l’intercommunalité telle qu’elle a pu être exercée jusqu’ici. 

Les atouts de Moissy-Cramayel sont importants, à nous tous de les saisir pour les mettre au service d’un avenir et d’une cause commune.


Didier Turba


lundi 20 mai 2013

Vous avez dit Eco-quartier ?










Eco-quartier, l’appellation est devenue un label obligé. 
De quoi parle-t-on ? Dans éco-quartier…il y a d’abord quartier, un morceau de ville qui doit fonctionner en lien avec le reste. Rien à voir avec un objet singulier posé à l’écart de l’existant. Que retenir de tout ce qui a été expérimenté jusque là?

Climat, énergie, matériaux
Tenir compte du climat et améliorer les techniques de construction sont devenues des évidences. Les matériaux, l’énergie le plus possible renouvelable, (soleil, vent, géothermie,etc.), et les progrés de l’isolation, font espérer d’importantes économies d’énergie. Les exemples se multiplient de bâtiments produisant davantage d’énergie qu’ils n’en consomment.

Eau, végétation
Généraliser une notion simple et source d’économies, le recyclage de l’eau de pluie. Rigoles, puisards, bassins permettent de stoker et de répartir l’eau. Soit elle regagne les nappes souterraines ou elle est réutilisée (lavage, arrosage). Deux rappels : l’eau absorbée par les végétaux est très utile au confort thermique d’été et il n’y a pas de meilleur filtre à poussière que les feuilles d’arbres. Les plantations
sont donc à conforter, avec des objectifs autant écologique que paysager. La réduction du volume de déchets verts, comme l’abandon des traitements chimiques sont des objectifs facilement atteignables.

Déplacement
Point essentiel, il est synonyme de vie facile, non polluante, économique ou au contraire, épuisante et coûteuse. Une source importante d’inégalités. Transports collectifs, vélo, marche à pied, les idées sont connues. Il faut pouvoir rejoindre l’école, l’arrêt de bus, de la façon la plus simple et « confortable »possible. La marche à pied par exemple ne nécessite rien d’autres qu’une minutie dans la mise au point des projets de voirie : obstacles supprimés, passages piétons sécurisés, surfaces faciles à marcher et propres, qualité de
l’éclairage. Enfin, et peut être surtout, l’éco-quartier généralise les voies partagées piéton/cycle/automobile. Ce principe permet d’optimiser le réseau de voirie et peut s’appliquer au reste de la ville, permettant de faire de Moissy une ville facile à vivre à l’échelle du piéton, du vélo, de l’automobile maitrisée.

Vouloir vivre ensemble
Les solutions techniques ne sont que des préalables. La réussite d’un éco-quartier ne peut dépendre d’elles. La ville trouve son équilibre parce que tous les habitants, les instances qui les représentent ont pu dialoguer pour aboutir au meilleur projet. C’est ce dialogue qui doit donner forme à la ville, traduire ce vouloir vivre ensemble, et permettre de l’améliorer sans cesse.

Bertrand Deladerrière
Architecte-paysagiste
Moisséen

jeudi 16 mai 2013

Commune et environnement, notre cadre de vie.











La gestion d'une ville et de sa région demande des interventions quotidiennes sur l'habitat, les transports, les activités économiques et répondre aux besoins de la population sans porter atteinte à l'environnement tout en garantissant un développement économique capable d'assurer un progrès social.

C'est bien là tout l'enjeu du développement durable, mobiliser dans un même élan chacun des acteurs de la société (individus, entreprises, collectivités territoriales) afin que par un effet d'entraînement mutuel une nouvelle dynamique et gouvernance de nos activités prennent corps et que devienne caduque la question de l'efficacité du geste individuel :
« à quoi cela sert-il que je fasse des efforts si je suis le seul ? »."

S'il peut-être difficile de comprendre que l'action individuelle est un élément indispensable pour l'avenir de l'humanité, rappelons qu'agir localement permet également d'œuvrer à la constitution d'un cadre de vie et d'une existence plus sains et respectueux. En prenant moins la voiture, en produisant moins de nuisances, en ramassant et triant nos déchets, etc.

Nous croyons souvent à tort que la défense de notre santé et notre environnement n'est pas de notre ressort, bien au contraire nous représentons une force considérable capable d'infléchir la société de consommation dans de nombreux domaines : citoyenneté active et responsable, implication des jeunes générations, éducation, commerce équitable, préservation de l'environnement, éthique des entreprises, etc.

Pour cela, l’information et la prise de conscience des citoyens est essentielle. Il faut avoir un regard objectif sur la situation mais il faut aussi changer et surtout passer à l’action. Il est évident que la mobilisation doit s’organiser, que des  alternatives sont à expérimenter pour transmettre à nos enfants une planète vivable.

Par Marc Contini
& Didier Turba

vendredi 10 mai 2013

Les finances municipales















Un casse-tête
. C’est souvent un débat d’experts, c’est parfois un débat confisqué par la technique. C’est encore plus vrai lorsque les ressources financières sont rares et que la lutte contre les déficits publics se traduit bien trop souvent en abandon de l’action publique. Les moyens de financer une politique municipale sont limités : produit de la fiscalité, dotations de l’Etat, subventions régionales ou départementales, participation financière des usagers des services publics communaux.

Nous voulons tous des équipements , nous voulons tous  aussi que le patrimoine communal : rues, espaces verts, écoles, équipements de toute nature (sportifs, culturels sociaux)…soient bien entretenus,

Mais nous voulons aussi tout et son contraire : moins d’impôts tout en conservant les mêmes services  et sans augmenter les tarifs municipaux,: un casse-tête.

La gestion des finances communales, c’est d’abord, prioriser :

A Moissy,  nous avons une population jeune, nous devons donc financer tout ce qui touche à l’enfance, à l’éducation, à la jeunesse, aux activités sociales, culturelles et sportives.

Nous sommes un territoire en développement, il faut donc financer les équipements municipaux, l’entretien des voiries, des espaces verts.

Des choix, pas facile, un équilibre à respecter :

Faut-il faire payer le contribuable (impôts) ou l’usager (tarifs municipaux) ?

Nous avons jusqu’ici fait le choix  de faire financer ce qui relève de la solidarité  par l’impôt mais aussi de faire participer l’usager au coût du service rendu par la commune, en fonction de ses revenus (quotient familial).

Même dans une situation ou l’argent public sera rare, nous devrons tout faire pour éviter d’augmenter les impôts. 

Faut-il augmenter les tarifs municipaux ? ce n’est pas une fatalité.

Tout en tenant compte de l’augmentation des charges, il faudra définir, collectivement, pour chaque service municipal, quelle est le niveau de contribution attendue des usagers par rapport au coût de revient du service, quel est le bon mode de calcul de chaque tarif (doit-il être horaire, forfaitaire ou progressif ?).

Notre choix (politique et social) sera de poursuivre l’application d’un quotient familial, afin que chaque usager participe aux coûts des services municipaux en fonction de ses revenus et de sa situation.

Emprunter, c’est financer un équipement en étalant les charges sur plusieurs années. A Moissy, nous avons un haut niveau d’équipements publics, que bien de communes nous envient et pourtant nous ne sommes pas trop endettés.

Dans la période difficile actuelle, il faudra tenir compte des contraintes réelles rencontrées par les collectivités, mais surtout de la nécessaire définition de priorités.

Nous devrons donc être ambitieux pour Moissy-Cramayel, mais raisonnables à la fois, développer les partenariats, rechercher des subventions, privilégier le développement économique.

Il faudra réfléchir ensemble et engager la réforme de nos fonctionnements collectifs, être parfois moins ambitieux pour être plus sélectifs et plus efficaces.

Angelo Valerii
Didier Turba

vendredi 3 mai 2013

La santé


La désertification médicale menace à Sénart comme à Moissy-Cramayel


Personne n’est sans savoir le problème de désertification médicale qui menacent la Seine et Marne tout comme l’agglomération de Sénart. Les raisons sont multiples : numérus clausus décidé arbitrairement et politiquement il y a  trente ans. Celui-ci est en décalage permanent de dix à quinze ans. La féminisation de la profession médicale. Des médecins en départ à la retraite sans successeur. Pas d’hôpital de référence digne de ce nom.

Les conséquences sont simples :
Le délai moyen d’un rendez-vous chez un généraliste est de 3 ou 4 jours. Le délai moyen d’un rendez-vous chez un spécialiste est de 3 ou 4 mois.  Les patients ont régulièrement recours au plateau technique des urgences hospitalières ce qui a pour conséquence de les engorger et de nuire à la qualité de la prise en charge des vraies urgences. Les patients sollicitent parfois des structures privées d’urgentistes qui sont elles même débordées.

Des réflexions sont en cours, il est temps de passer à l’action.  Ces réflexions se fondent sur la conviction que c'est en renforçant l'attractivité du territoire pour les médecins qu'il sera possible d'assurer durablement une couverture médicale satisfaisante du territoire. Pour ce faire, il est indispensable d'apporter aux professionnels de santé des conditions confortables d'exercice professionnel et de vie personnelle. Il est temps d’obtenir sur le territoire de l’agglomération de Sénart/Melun l’hôpital de référence du sud seine et marnais que nous attendons depuis si longtemps.

La création de Maison de santé facilement accessibles, regroupant plusieurs professionnels de santé (généralistes, infirmières, sages femmes, kinésithérapeutes…) et organisant la  permanence de soins en semaine, les week-end et les jours fériés pourrait  proposer aux médecins volontaires des astreintes  en conséquences et rémunérées.

Les urgences hospitalières pourraient ainsi réorienter les patients sans pronostic vital sur ces structures.

Une autre piste complémentaire: mettre en place un vaste programme d’éducation en termes de santé publique pour réapprendre à la population une meilleure consommation de la médecine.
Nombre de consultations ou de consommation de médicaments sont injustifiés, les collectivités locales pourraient participer à ce programme d’éducation à la santé publique.

Ces réflexions viennent conforter localement les dispositions prises par le Conseil général de seine et Marne dans son plan départemental de démographie médicale.

Par le Docteur Damien Wehrli et Didier Turba