mercredi 27 août 2014

Aller de l’avant et rester optimiste

Que penser de la sortie de Montebourg du gouvernement, certes il y avait du panache, de la gouaille et du volontarisme dans sa manière d’exercer les responsabilités de son ministère, mais aussi trop souvent de la morgue et de la condescendance vis à vis des autres membres de l’équipe gouvernementale et un mépris à peine feint vis à vis du Président de la République, cela devenait insupportable.

Une équipe se doit de jouer collectif, ce n’était pas son cas, il était déjà dans le coup d’après.

Que penser de son remplaçant : Emmanuel Macron, certain l’habille déjà du  costume ultralibéral de banquier de chez Rothschild, certes il en a été un cadre dirigeant pendant 4 ans, et alors…personnellement je le jugerais sur ses actes. Énarque, inspecteur des finances, à 37 ans il est membre du PS depuis près de 15 ans, il a le même profil que bien d’autres membres de « l’intelligentsia socialiste ». Il est hélas loin le temps ou un ministre des finances pouvait n’avoir qu’un CAP d’ajusteur en poche, le dernier s’appelait Bérégovoy…

Au stade ou nous en sommes, il fallait sortir des tiraillements dans l’exécutif et remettre de la cohérence et  de la lisibilité, c’est fait, je ne sais pas si c’est la bonne solution, je sais en tous cas, qu’il ne pouvait plus être question de continuer à zigzaguer.

On connait les défis qu'il faut relever : un déficit de plus de 4 % du PIB, un déficit du commerce extérieur de plus de 60 milliards d'euros, une dette d'environ 1800 milliards d'euros,  plus de 11 % de chômeurs, une croissance proche de zéro... tous ces chiffres ne se sont pas accumulés depuis l'arrivée de Hollande à l'Elysée. Ils sont le fruit de politiques cumulatives de droite comme de gauche au fil des 30 dernières années.

Ils sont aussi le fruit d'une crise mondiale particulièrement sévère. En 20 ans la mondialisation des échanges économiques a rendu toutes les économies nationales dépendantes les uns des autres. Des Pays, hier sous le joug soviétique se sont libérés, y compris économiquement, d’autres hier sous développés : la Chine, l’Inde, le Brésil, et bien d’autres, émergent et deviennent des acteurs économiques de 1er plan.

Aucune solution purement nationale n’est désormais possible et nous devons tenir compte des politiques économiques et financières suivies par les autres. Nos marges de manœuvres se sont réduites au fil du temps et nous obligent à une remise à jour de nos logiciels de pensée. Des réformes sont indispensables. Espérons que cette nouvelle équipe sache prendre les bonnes décisions, en préservant le modèle  qui est le nôtre.

Quoi que certains en disent, jusqu’ici la France n’a pas connu l’austérité, les salaires n’ont pas diminué, les retraites non plus, aucun fonctionnaire n’a été licencié, notre bouclier social protège les plus démunis, la sécurité sociale et notre système de santé fonctionnent toujours, notre système éducatif aussi. La France a conservé une armée capable d’intervenir presque partout dans le monde en assurant ainsi la sécurité nationale et celle de l’Europe.

Alors relevons nos manches tous ensemble et croyons en l’avenir.